Même si l’agglomération grenobloise est un peu avare de lieux pour accueillir les groupes naissant, elle rengorge de talents à découvrir. Mig fait partie de ceux-ci et prouvent avec un premier CD qu’ils n’ont pas fini de faire parler d’eux.
Mig ? Drôle de nom pour un groupe . En le prononçant, on pense d’abord à un avion de chasse russe ou, pour les bricoleurs avisés, à une marque de poste à souder.. Et puis en écoutant leur premier disque, on se dit que ces considérations n’ont pas lieu d’être : Mig , c’est peut être les abréviations de Made In Grenoble, ou Magie in Grenoble. Les champs de l’interprétation sont grands ouverts… Mig nous propose un album de 6 titres, mettant en évidence des qualités musicales hors du commun : une base de trip-hop subtilement maîtrisée et des compositions originales et plaisantes. Même si elle n’a que 20 ans , la chanteuse, Djasia Satour, donne aux mélodies une couleur unique : son passé de choriste chez Gnawa Diffusion n’est certainement pas étranger à cela.
Une ambiance, un envoûtement façonné également par des musiciens, soucieux d’arrangements raffinés et efficaces : Mat (batterie), Piero (basse, contrebasse) et Stacho (guitare). Mig existe depuis l’été 2000 seulement et possède cependant un savoir-faire et une personnalité : c’est probablement l’alchimie des expériences et des influences de chacun des membres qui est responsable d’une véritable maturité musicale. Les premières notes écoutées, on pense à Massive Attack, Portshead.. Et puis on pense à Mig, tout simplement, et on se laisse porter par cette ambiance sonore enivrante. Celle ci a d’ailleurs su séduire Mike, le chanteur de Sinsemilia, qui est le producteur, avec son label Integre, de ce premier album. La collaboration avec les Sinse ne s’arrête d’ailleurs pas là puisque Mig constitue la première partie durant toute leur tournée. Le calme avant la tempête ? L’eau et le feu ? Ou tout simplement un éloge du mélange et de la diversité..
Article paru dans L’Essentiel de Grenoble